À la une |  22 décembre 2021

Futur étiquetage environnemental

Le Planet-score prochainement affiché sur les produits alimentaires grâce au soutien de la société civile et à la mobilisation d’entreprises désireuses d’accélérer la transition écologique

La loi “Résilience & Climat” prévoit un étiquetage environnemental qui devra informer dès 2022 les consommateurs sur l’empreinte écologique des produits alimentaires. Pour remplir son objectif, il est prévu que cet étiquetage rende compte de manière simple et compréhensible des impacts majeurs de chaque produit, et réponde ainsi aux questions que se posent les consommateurs sur leur alimentation. Cet étiquetage devra également rendre compte des pratiques vertueuses et des démarches de progrès engagées par les entreprises et par les producteurs. Ce deuxième axe est essentiel car la grande majorité des impacts de notre alimentation est liée à ce qui se passe sur les fermes, avant même que les productions n’en sortent et ne soient transportées, transformées et conditionnées en produits alimentaires. En moyenne, plus de 85% des impacts environnementaux des produits prêts à consommer sont imputables aux pratiques agricoles et d’élevage1. L’étiquetage environnemental sera un outil essentiel pour illustrer ces enjeux de manière pédagogique et fiable.
Dans ce contexte, parmi les étiquetages qui sont proposés dans le cadre de l’expérimentation animé par l’Etat, le Planet-score élaboré par le consortium ITAB-Sayari-Very Good Future a pour objectif de répondre à ces multiples objectifs.

• Son format informatif est préféré par 80% des consommateurs par rapport à une simple note2.

• Il offre de la nuance et du relief dans les notations, aussi bien pour comparer deux pommes que pour comparer une pomme et un steak, ou deux viandes entre elles.
• Il met en valeur les démarches vertueuses, et donne à voir sans ambiguïté les aliments dont les impacts sont élevés et doivent être améliorés.
• Il affiche les enjeux clés, notamment les impacts des pesticides et le mode d’élevage, en cohérence avec les priorités des consommateurs concernant l’étiquetage environnemental3.
• Il place la biodiversité au cœur du dispositif d’évaluation.
• Il a été élaboré par un collectif indépendant rassemblant des scientifiques et des associations de protection de l’environnement et du bien-être animal, préoccupé uniquement par l’intérêt général.

Le cap sur lequel est orienté le Planet-score est celui de la transition agroécologique à l’échelle européenne, illustrée notamment dans les travaux scientifiques récents de l’IDDRI et du CNRS4, ainsi que dans le rapport « Manger Moins mais Mieux de Viande » des ONG (Réseau Action Climat)5. Ces prospectives et rapport montrent que cette transition est non seulement souhaitable pour la santé de la planète et celle des hommes, mais également réaliste et faisable à l’échelle européenne. Le Planet-score permet de différencier les produits en identifiant ceux qui correspondent à un engagement sur cette trajectoire. Il met en valeur notamment la réduction des intrants (pesticides et fertilisants de synthèse), l’extensification de l’élevage, les pratiques respectueuses des sols.

Un étiquetage bientôt affiché sur des produits grâce à la mobilisation d’entreprises engagées.

Début 2021, des entreprises engagées dans des démarches vertueuses ont manifesté leur intérêt et leur soutien pour les travaux du Planet-score, d’autant plus que nombre d’entre elles avaient été déçues par la non-pertinence des évaluations menées en analyse de cycle de vie sur leurs produits. Deux distributeurs, Biocoop et Lidl, ont ouvert leurs magasins ce printemps pour permettre à nos enquêtrices de tester l’étiquetage Planet-score, sur tous types de produits, bons et moins bons dans leurs notations, auprès d’une grande diversité de clients. L’accueil qui a été réservé par les directions et par les équipes opérationnelles de ces deux enseignes a été très ouvert, constructif et bienveillant, et les enquêtes menées en vie réelle auprès des clients de ces magasins ont permis d’affiner l’étiquette et d’en valider la compréhension et l’influence. De manière générale, la mobilisation des entreprises qui accompagnent le Planet-score depuis plusieurs mois, et qui sont soucieuses de leurs impacts sur l’environnement, est une source d’inspiration pour la suite des travaux.
Aujourd’hui, ces entreprises souhaitent franchir une nouvelle étape et participer au déploiement expérimental de cet étiquetage sur les produits alimentaires. Plus d’une trentaine d’acteurs, distributeurs et marques, viennent ainsi de s’engager pour tester le Planet-score sur une partie de leurs gammes (cf. page suivante). Ce premier test, qui portera pour commencer sur 1000 références, permettra d’illustrer la notation Planet-score sur un large éventail d’aliments et de l’expérimenter auprès des consommateurs à plus large échelle.
Notre institut salue la dynamique de transparence et de progrès dans laquelle s’inscrivent ces entreprises en faisant le choix de calculer et de faire connaître les scores de leurs produits, et d’offrir cette information à leurs clients. Nous sommes convaincus qu’un tel étiquetage sera un puissant levier d’évolution des pratiques au service de la nécessaire transition écologique de notre alimentation.

Le Planet-score : une méthode d’étiquetage exigeante et transparente au service de la transition écologique de l’alimentation
L’expérimentation officielle sur l’affichage environnemental des aliments qui vient de s’achever a mis en évidence la nécessité de remédier aux lacunes de l’analyse du cycle de vie (base de données Agribalyse de l’ADEME, PEF de la Commission Européenne), dont la loi prévoit pour l’instant qu’elle serve de « socle » au futur étiquetage malgré ses défauts : un grand nombre des dossiers rendus à l’Etat par les porteurs de projets dresse le constat des anomalies et lacunes des bases de données ACV pour les produits alimentaires. L’ACV n’a en effet pas été initialement conçue pour ces produits, mais pour des produits industriels sans lien avec le monde vivant, et elle a des difficultés qui semblent aujourd’hui insolubles, à court ou moyen terme, pour rendre compte de la réalité et de la totalité des impacts environnementaux, positifs et négatifs, des systèmes agricoles et alimentaires. La question reste donc ouverte de la place que doivent prendre ces outils dans les calculs d’impact environnemental pour les productions agricoles et pour les aliments.
Proposé par l’Institut de l’Agriculture et de l’Alimentation biologiques (ITAB), SAYARI et Very Good Future dans le cadre de l’expérimentation sur l’affichage environnemental, le Planet-score permet de corriger certains des biais et des importantes lacunes de la base de données d’analyse de cycle de vie (ACV) Agribalyse et d’intégrer des enjeux majeurs quasiment absents de cette base, comme la biodiversité ou les pesticides. Il intègre une information complémentaire sur les modes d’élevage pour les produits concernés, incluant des critères de bien-être animal. Reposant sur une expertise scientifique pluridisciplinaire et indépendante, le Planet-score est un outil au service de la transition écologique de l’agriculture et de l’agro-alimentaire.

Ils participent au déploiement expérimental du Planet-score

Ils saluent les démarches de transparence des acteurs

Format : 80% des consommateurs préfèrent le score avec la note agrégée et les 4 sous-indicateurs intuitifs

Source : enquête réalisée auprès d’un échantillon de 1000 personnes représentatives de la population française âgée de 18 ans et plus, juin 2021

Préférences sur les dispositifs d’affichage issus de l’expérimentation

Source : enquête réalisée auprès d’un échantillon de 1000 personnes représentatives de la population française âgée de 18 ans et plus, juin 2021

 

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